• PLAN POUVOIR D'ACHAT

    PLAN POUVOIR D’ACHAT : CATAPLASME SUR UNE JAMBE DE BOIS.


    En ce 1er août entrée en application de la prime pouvoir d’achat.
    Cette prime qui varie de 300 à 800 € est sensée aider à compenser l’inflation galopante.
    Mais non seulement ce plan pouvoir d’achat ne va pas du tout garantir vos revenus face à cette

    « inflation » galopante nourrie par une spéculation incontrôlée, mais par certaines mesures

    sournoises comme la suppression des cotisations sociales, il est une arme de destruction massive

    de NOTRE SÉCURITÉ SOCIALE.


    C’est vrai qu’en période de crise on réalise plus facilement «l’utilité » de certaines

    créations sociales et la sécu en est une particulièrement importante en cette période.

    Comme je le dis souvent : « les services publics sont comme les êtres chers c’est quand ils sont plus là qu’on

    se rend compte combien ils nous manquent. » et oui cette chère sécu tant décriée, tant attaquée

    tant blessée depuis sa création en 1945 dans un pays ruiné par 6 années de guerre.


    Et oui en effet, comme le disait récemment un journaliste dans son édito : « sans que nous n’y prenions garde,

    la sécu sauve chaque jour dès centaines de malades dans ce pays . Des personnes à faibles revenus,

    qui sans débourser d’argent bénéficient des meilleurs soins à l’hôpital.. » et oui car, c’était bien là l’un de

    ses principes fondateurs voulu par Ambroise Croizat : « chacun paye selon ses moyens et se soigne selon ses besoins »

    on le voit bien un principe très éloigné de celui des assurances ou des mutuelles ou le principe est plutôt

    « plus on peut payer, mieux on est soigné ».


    On a l’habitude depuis 50 ans de crier à la destruction de la Sécurité sociale : ordonnances Jeanneney,

    plans Barre, Juppé, contribution sociale généralisée de Rocard, lois Fillon, Douste-Blazy, autant de

    coups de boutoir contre cette formidable institution révolutionnaire arrachée à la Libération.
    Mais force est de constater que malgré ces attaques répétées, de la Sécu, il en reste encore quelque chose.

    Près de 500 milliards d’euros échappent encore chaque année à la gestion purement capitaliste. Un pactole.

    Comment ce bastion assiégé a-t-il résisté envers et contre tout ? Grâce à une invention modeste et parfaitement géniale :

    la cotisation, principe fondateur de la Sécu, « seule création de richesse sans capital. La seule qui ne va

    pas dans la poche des actionnaires mais est directement investie pour le bien-être des citoyens », disait Croizat.

    C’est bien grâce à ce mécanisme de cotisations dans des « caisses » abondées et gérées par les

    travailleurs – et sur lesquelles l’État n’a donc pas la main – que les plans successifs n’ont pas pu rogner

    la Sécu au-delà de ce qu’ils ont déjà fait.


    C’est à cela que s’attaque Macron aujourd’hui en supprimant les cotisations salariales chômage et maladie,

    transférant le financement de la Sécu à l’impôt et aux patrons.


    À leur bon vouloir, donc. Après l’avoir affaiblie pendant 50 ans, ils tentent aujourd’hui de tuer la Sécu

    en l’« étatisant ».


    Et c’est bien pareil pour notre système de retraite par répartition qui souffre lui aussi des mêmes maux : manque

    de cotisations.

    Là où devraient donc être normalement constatés des excédents de l’ordre de 20 Md€ chaque année,

    le siphonage de la Sécu par l’Etat ne laissera donc subsister qu’un maigre excédent de 1 Md€. Cela passant

    pour l’essentiel, comme il était à prévoir, par le financement par la Sécu de la bascule du CICE : ce qui était

    jusqu’à présent crédit d’impôt, -pesant ainsi sur le déficit de l’Etat-, devient à partir de 2019 une réduction

    de cotisations sociales patronales, donc supportée par la Sécurité sociale sur ses ressources, une exonération

    qui ne sera pas compensée.


    Il est temps de se relever, et de réclamer plutôt l’extension du principe simple de la cotisation à d’autres

    domaines pour « Mettre définitivement l’homme à l’abri du besoin, en finir avec la souffrance et les angoisses

    du lendemain ». Et pour que « la retraite ne soit plus l’antichambre de la mort mais une nouvelle étape

    de la vie » comme le voulait Croizat.

    Source

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